đŸŸ Personne Dans Le Monde Ne Marche Du MĂȘme Pas

Onne doit pas vivre dans le mĂȘme monde. On ne doit pas vivre dans le mĂȘme monde. C’est ce qu’on se dit lorsque, par hasard, inadvertance ou masochisme, on se prend Ă  Onne peut pas tuer une personne de plus de 124 ans avec le death note. On ne peut pas tuer quelqu'un a qui il reste moins de 12 minutes a vivre (en temps du monde des humains). Lorsque l'Ă©change de l'oeil de shinigami est effectuer, le bĂ©nĂ©ficiaire voit la durĂ©e de vie originelle des personnes aux alentours. Pasde panique. Il est toujours possible d'y ajouter une personne mĂȘme une fois que le groupe est actif. Attention : seul le crĂ©ateur du groupe peut effectuer cette opĂ©ration. Si les invitĂ©s SudocCatalogue :: - Livre / BookCeci n'est pas un lapin : quand les neurosciences dĂ©voilent les secrets des magiciens qui bernent notre cerveau / Stephen Macknick, Susana Martinez-Conde ; avec la participation de Sandra Blakeslee ; traduction de l'anglais (États-Unis) Françoise PĂ©try Enfonction du pays, le pass sanitaire europĂ©en pourrait ne pas avoir le mĂȘme coĂ»t pour tous les citoyens de l’Union. Projet de pass sanitaire europĂ©en, « Insuffisant sur la protection des donnĂ©es » juge cet eurodĂ©putĂ© . 02:00. Mi-mars la Commission europĂ©enne a dĂ©voilĂ© son projet de certificat destinĂ© Ă  faciliter, pour les personnes vaccinĂ©es notamment, les voyages Lecas Kodak : mĂȘme les leaders se doivent d’étudier continuellement leur marchĂ©. Depuis sa crĂ©ation en 1880 jusque dans les annĂ©es 1990, Kodak a rĂ©gnĂ© sur le monde de la photo. Mais ï»żVoilĂ une histoire des L5 qui aurait pu inspirer de trĂšs belles chansons, qui auraient pu se retrouver dans l'Ă©mission Les 500 chansons prĂ©fĂ©rĂ©es des Français diffusĂ©e ce jeudi soir sur M6.. En 2001, Alex Dana et Marjorie Parascandola remportaient la victoire, dans l'Ă©mission Popstars, et intĂ©graient le groupe L5 avec trois acolytes : Claire, Coralie et Lydy - a.k.a Louisy Laculture appartient Ă  tout le monde mĂȘme si on ne la comprend pas toujours, ce n'est pas grave. C'est pour cette raison que l'art contemporain est plus facile avec les jeunes publics. Avec la Commebeaucoup de grands pays ne l’ont pas encore adoptĂ© et que dans nombre d’autres pays, la couverture vaccinale a reculĂ© en 2020, la couverture mondiale par la derniĂšre dose de vaccin anti-PVH est actuellement estimĂ©e Ă  13 %. C’est une rĂ©duction proportionnellement importante quant on sait que ce chiffre Ă©tait de 15 % en 2019. czaFKnf. Économie Imerys, leader mondial des matĂ©riaux industriels de haute technologie, dirigĂ© par GĂ©rard BuffiĂšre, ne vend pas de minĂ©raux bruts, mais des produits hautement Ă©laborĂ©s Ă  partir de ces minĂ©raux. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Peu connu hors du monde industriel, pour lequel il travaille presque exclusivement, le groupe Imerys maintient une rentabilitĂ© acquise grĂące Ă  une spĂ©cialisation extrĂȘme dans les minĂ©raux. Son directeur gĂ©nĂ©ral, GĂ©rard BuffiĂšre, auquel succĂ©dera cet automne Gilles Michel, actuel patron du Fonds stratĂ©gique d'investissement, explique comment son groupe a surmontĂ© la crise. Pourquoi le groupe Imerys est-il peu connu, alors que son activitĂ© dans les minĂ©raux industriels est comparable Ă  celle d'Air Liquide dans les gaz industriels? GĂ©rard BuffiĂšre Nos clients, eux, sont trĂšs connus. Et sans nos 29 minĂ©raux, leurs produits ne seraient pas ce qu'ils sont. Par exemple, les grands brasseurs mondiaux ont recours Ă  notre diatomite, ce minĂ©ral issu d'algues fossilisĂ©es qui filtre la biĂšre par ses pores naturels. Il n'y a pas de papier blanc opaque et imprimable sans nos pigments. Sans notre andalousite ou nos chamottes, les hauts-fourneaux des grands aciĂ©ristes europĂ©ens qui coulent l'acier fondraient sous l'effet de tempĂ©ratures proches de 1 500 degrĂ©s. Sans kaolin, pas de peinture trĂšs lisse qui couvre parfaitement les murs. A partir d'argiles, nous produisons Ă©galement des tuiles et des briques en terre cuite pour la construction. Pourtant, vous ne vendez pas de matiĂšres premiĂšres ? En effet, nous ne vendons pas de minĂ©raux bruts, mais des produits hautement Ă©laborĂ©s Ă  partir de ces minĂ©raux. Notre structure de coĂ»ts comprend beaucoup plus de transformation 85% que de coĂ»ts d'extraction 15 %. Pour la porcelaine de table, nous retirons du kaolin les impuretĂ©s de fer que contenait le granit dont il est extrait avec des aimants trĂšs puissants. Pour obtenir des produits trĂšs blancs, nous les cuisons Ă  1 200 degrĂ©s afin d'en Ă©vacuer leurs rĂ©sidus organiques. Nos 300 chercheurs ne cessent d'amĂ©liorer les produits que nous commercialisons et pour lesquels nous sommes classĂ©s numĂ©ro un ou numĂ©ro deux mondial. Personne ne fait le mĂȘme mĂ©tier que nous. C'est un mĂ©tier de niche. Pourquoi avez-vous abandonnĂ© la mĂ©tallurgie ? Notre groupe date de 1880 et s'appelait Imetal jusqu'en 1999. Cette annĂ©e-lĂ , aprĂšs avoir achetĂ© English China Clays ECC, le leader mondial du kaolin, le groupe a cĂ©dĂ© tout ce qui n'Ă©tait pas minĂ©ral industriel et s'est rĂ©inventĂ©. Il est devenu Imerys. Nous avons poursuivi les orientations de mes prĂ©dĂ©cesseurs, Bernard VillemĂ©jane et Patrick Kron, et avons quasiment multipliĂ© par trois l'activitĂ© hors mĂ©tal, dont le chiffre d'affaires est passĂ© de 1,2 milliard d'euros en 1998 Ă  3,44 milliards en 2008. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. 1/ Ce serait pourtant plus simple
 On a tous des moments oĂč l’on aimerait que les autres pensent comme nous
 C’est vrai, cela nous simplifierait bien la vie ! Plus besoin de se justifier auprĂšs d’un client, de son patron, d’un chef ou mĂȘme de son conjoint. Nous serions immĂ©diatement compris sans s’expliquer pendant des heures. VoilĂ  qui serait beaucoup plus confortable. La communication serait donc plus facile, plus rapide et plus claire ! Une douce uniformitĂ© baignerait tous nos rapports sociaux. Fini les sous-entendus et les filtres dĂ©formants. Place Ă  la nouvelle norme la mienne ! Et oui mais la vie est ainsi faite
 Et puis, en rĂ©flĂ©chissant un peu on comprend trĂšs vite que cette apparente simplification des relations est une impasse voir mĂȘme un boulevard pour un nouveau totalitarisme. Voyons cela d’un peu plus prĂšs. 2/ YucatĂĄn AmĂ©rique centrale, 1541. Dans ses rĂ©cits, le moine franciscain Toribio de Benavente fait la chronique des premiĂšres missions d’évangĂ©lisation au Mexique. Il raconte notamment une anecdote qui tient plutĂŽt de la farce le dĂ©barquement des premiers conquistadores, assoiffĂ©s de pillage et attirĂ©s par l’or des Mayas. En arrivant dans la province mexicaine qui porte depuis le nom de YucatĂĄn », ils interpellent la population locale qui, bien sĂ»r, ne parle pas le Castillan. Ces pillards veulent savoir oĂč ils viennent de poser le pied. DĂ©semparĂ©s, les Mayas leur rĂ©pliquent quelque chose qui sera interprĂ©tĂ© plus tard comme YucatĂĄn ! ». Selon Toribio de Benavente, la rĂ©ponse des autochtones ne faisait pas allusion Ă  un quelconque nom de lieu mais Ă  une incomprĂ©hension Nous ne vous comprenons pas ! 
 Certains historiens contestent cette origine du nom YucatĂĄn ». Il en existe une autre basĂ©e sur l’ariditĂ© du lieu mais qui est bien trop sĂ©rieuse et pragmatique pour ĂȘtre intĂ©ressante ! NĂ©anmoins, cette version de Toribio me semble symptomatique des diffĂ©rents engendrĂ©s par la communication. Elle illustre la formidable confiance de ces conquistadores persuadĂ©s d’ĂȘtre instantanĂ©ment compris oĂč qu’ils soient ! 3/ Sans Filtres ? Cette histoire mexicaine nous dĂ©voile en creux plusieurs des filtres qui nuisent Ă  notre communication la langue, la culture, l’éducation ou la religion. Il en existe finalement autant que d’humains. Comme pour les fractions en mathĂ©matiques, nous sommes parfois Ă  la recherche du plus petit dĂ©nominateur commun. Cette quĂȘte mĂšne invariablement Ă  la fragmentation, Ă  l’exclusion, Ă  la relĂ©gation ou Ă  la stigmatisation. Les exemples sont si nombreux et constants qu’ils deviendrait lĂ©nifiant d’en Ă©tablir la liste exhaustive
 Nous avons tous plus ou moins conscience de la puissance destructrice de nos filtres nĂ©gatifs. Ils nous empĂȘchent de jouir pleinement de la vie. Ces filtres sont notre aliĂ©nation quotidienne tout en nous rassurant aussi parfois. Ils sont comme une paire de lunettes teintĂ©es Ă  travers lesquelles nous serions les seuls Ă  pouvoir y voir clair. Nous interprĂ©tons en permanence d’une maniĂšre unique l’ensemble des Ă©vĂ©nements de notre vie. Cela engendre une complexitĂ© incroyable car nous ne partageons avec les autres que trĂšs rarement les rĂšgles de notre jeu personnel. A votre Ă©coute ! Toutes les sociĂ©tĂ©s sont fascinĂ©es par ces clivages permanents. Nos mĂ©dias en sont remplis. Finalement, avec cet Ă©tat d’esprit, tout est sujet Ă  dĂ©bat, Ă  controverse et Ă  divisions. Je ne fais malheureusement pas exception Ă  ce mouvement. Pourtant, j’ai trouvĂ© une autre voie qui m’aide Ă  faire un pas de cĂŽtĂ©. Non, pas la Voie du Tao, mĂȘme si mes nombreux voyages en Chine m’y ont sensibilisĂ©. Je veux plutĂŽt parler du mouvement des Forces » issues de nos Talents Naturels ! 4/ Lunettes roses Dans le livre StrenghtsQuest, Edward Anderson, un des pĂšres du test StrenghtsFinder, raconte une expĂ©rience intĂ©ressante. Pour prĂ©senter le test Ă  une cohorte d’étudiants rĂ©unis dans un amphi, il a eu une idĂ©e excellente. Il souhaitait marquer l’esprit des Ă©tudiants durablement afin qu’ils comprennent l’importance de connaitre les talents des autres AUTANT que les siens propres. Tout en faisant son exposĂ©, il passa dans les rangs et distribua Ă  chacun une paire de lunettes. Pas une vulgaire paire de lunette en plastique, non ! Des lunettes magiques qui permettaient de voir » les forces des autres
 Avec les Forces, on peut voir la vie en rose ! C’était sa mĂ©taphore pour pousser ces Ă©tudiants Ă  recadrer le regard qu’ils portaient sur leurs camarades. En tout, plus de 100 000 Ă©tudiants ont Ă©tĂ© accompagnĂ©s dans diffĂ©rents programmes par Gallup. Connaitre ses Talents permet de poser un regard positif sur soi-mĂȘme. Mais chaque Talent possĂšde aussi son cĂŽtĂ© obscur ». Par exemple le talent de Self-Assurance confiance en soir peut parfois ĂȘtre vu comme de l’arrogance dans certaines situations. Les expĂ©riences de Gallup montrent que par la connaissances des talents de chacun, les relations gagnent en respect et en comprĂ©hension mutuelle. On perçoit plus positivement des comportements qui nous irritaient avant. Les oppositions qui avaient tendance Ă  dĂ©gĂ©nĂ©rer en conflit par le passĂ© sont dorĂ©navant ressenties comme l’opportunitĂ© de trouver un terrain d’entente
 5/ La force des Forces ! Ce qui est vrai pour les Ă©tudiants accompagnĂ©s par Gallup l’est aussi pour les Ă©quipes salariĂ©es, les bĂ©nĂ©voles d’organisations non-gouvernementales et
 les couples ! Sophie et moi, nous tirons un bĂ©nĂ©fice au quotidien de ce test et des connaissances qu’ils nous apporte. Connaitre le thĂšme de son/sa partenaire et l’aider Ă  dĂ©velopper ses talents naturels permet de poser un nouveau regard sur lui/elle. Ce changement d’angle a des consĂ©quences puissantes dans l’amĂ©lioration des relations. Par exemple, mon premier thĂšme Achiever » rĂ©alisateur est un peu envahissant. Il me pousse Ă  rĂ©aliser CHAQUE JOUR des actions qui me portent vers mes buts. Je dis bien chaque jour. Vous pensez bien que vivre avec une personne qui a besoin viscĂ©ralement de travailler tous les jours, week-end et vacances compris n’est pas facile. Avant le test, je ne m’expliquais pas vraiment ce phĂ©nomĂšne. Au mieux, j’y voyais la marque de la Passion. Sophie quant Ă  elle, interprĂ©tait parfois cela comme une fuite, se demandant si j’étais vraiment heureux. Vous pouvez imaginer l’effet positif apportĂ© par la rĂ©vĂ©lation de nos thĂšmes ! Finalement nous y voyions plus clair tous les deux. De son cĂŽtĂ©, Sophie subit » un peu son premier thĂšme Responsability » responsable. Si vous cherchez quelqu’un qui se sentira investit d’une mission jusqu’à son dernier souffle d’énergie, vous venez de la trouver ! Ce thĂšme est trĂšs puissant et exigeant. Le fait d’en prendre conscience permet aussi d’essayer de le temporiser en favorisant le thĂšme suivant Learner » apprenante. Nous en discutons ensemble et cherchons des stratĂ©gies alternatives. Nous le dĂ©busquons aussi dans ses rĂ©actions. Du coup, on se permet d’en rigoler un peu pour lui ĂŽter une partie de la charge dramatique qu’il peut contenir ! 6/ Un outil de cohĂ©sion et de communication Vous comprenez maintenant la puissante rĂ©volution qu’une connaissance gĂ©nĂ©ralisĂ©e de nos talents naturels peut apporter Ă  tous les niveaux de la sociĂ©tĂ©. C’est le Grand Chantier que Don Clifton, Edward Anderson, Tom Rath, Jim Clifton et bien d’autres ont lancĂ© il y a Ă  peine 20 ans. Depuis, plus de 18 millions de personnes ont dĂ©jĂ  pris part Ă  ce mouvement. En France, nous n’en sommes qu’au balbutiement. Nous pouvons, chacun Ă  notre place, faire une part de ce changement. En prenant conscience de nos forces, nous renforçons la part d’humanitĂ© qui est en nous. Nous nous tournons vers les autres plus naturellement. Leurs rĂ©actions nous semblent plus familiĂšres et bienveillantes. Sans faire preuve d’angĂ©lisme, nous progressons ainsi vers un monde plus connectĂ© socialement. Finalement, je ne regrette pas que vous ne pensiez pas comme moi ! Ce serait tellement triste. Le dĂ©bat est le sel de la communication. Et je ne suis pas au rĂ©gime. Alors, si vous n’ĂȘtes pas d’accord avec moi, si vous trouvez que je suis complĂ©tement Ă  cĂŽtĂ© de la plaque, faites vos commentaires en dessous de cet article ! Que les Forces soient avec vous ! » Guillaume Le Penher Tu as l’impression que le monde tourne un peu vite pour toi ? Je te rassure, Queen Camille a mis deux heures Ă  Ă©crire cet article, c’est une personne lente au quotidien, et elle le vit trĂšs bien. Le 16 avril 2019 Avant de commencer Ă  Ă©crire cet article, j’ai bu un cafĂ©, je me suis installĂ©e sur un canapĂ©, j’ai mis des coussins dans mon dos, un plaid sur mes genoux, j’ai ouvert 15 onglets sur la lenteur puis
 il a fallu se lancer. Depuis toujours, je suis lente. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai appris Ă  aimer ça. La lenteur, un frein Ă  ma vie Je ne vais pas vous faire croire qu’ĂȘtre mou du genou soit un avantage incontestable au quotidien. Ma lenteur m’a souvent portĂ© prĂ©judice dans un monde oĂč tout doit aller trĂšs vite. Mon premier souvenir de lenteur remonte Ă  mes 7-8 ans, quand je faisais de l’équitation. Mon pĂšre m’accompagnait au club au fin fond de la montagne ardĂ©choise et il m’attendait jusqu’à la fin du cours pour ne pas se taper un double aller-retour dans les virages gerbants du trajet. Au moment de panser le poney et de lui curer les sabots, je le revois s’exciter et me prendre le cure-pied des mains pour le faire Ă  ma place, sinon on est lĂ  jusqu’à demain ». À l’école, j’étais bonne Ă©lĂšve mais je me rappelle avoir dit trĂšs souvent Ă  mes parents que je n’avais pas eu le temps de finir un contrĂŽle. Entre chacun de ces examens stressants, je passais mon temps libre Ă  rĂ©viser
 Ă  mon rythme. À lire aussi Le stress des examens comment l’apprĂ©hender et l’éviter ? Jusqu’à la fin de mes Ă©tudes supĂ©rieures, j’ai enviĂ© ces gens qui enregistraient les infos en lisant deux fois leurs fiches je passais des journĂ©es Ă  les apprendre par cƓur et qui avaient le luxe de se relire Ă  la fin d’une Ă©preuve Ă©crite. Dans le domaine scolaire et professionnel, j’ai toujours Ă©tĂ© victime de mon perfectionnisme. Je suis loin de considĂ©rer cet aspect de ma personnalitĂ©/de mon fonctionnement rayer la mention inutile comme un atout
 Car s’il est chouette de vouloir faire les choses bien, c’est autre chose de pinailler sans fin sur des dĂ©tails qui ralentissent l’accomplissement de la tĂąche globale ! Il y a bien certainement une histoire de confiance en soi lĂ -dessous, car j’ai compris avec les annĂ©es que le perfectionnisme n’est qu’une façade sophistiquĂ©e du doute, et qu’il peut se muer en procrastination. Bien sĂ»r, cela prĂ©sente l’avantage d’avoir de hauts standards et de ne pas se reposer sur ses lauriers en recherchant la performance. Mais cela devient un vĂ©ritable handicap si on ne me laisse pas le temps nĂ©cessaire pour ce faire. Me dĂ©pĂȘcher, la ligne droite vers l’échec À moins de possĂ©der un haut niveau de maĂźtrise dans une discipline, tout le monde s’accorde sur le fait qu’il est difficile de faire les choses vite et bien. Pour moi, c’est tout bonnement impossible. Me dĂ©pĂȘcher, c’est le meilleur moyen que je connaisse pour paniquer, prendre des dĂ©cisions insensĂ©es sur un coup de tĂȘte, oublier la moitiĂ© des trucs Ă  faire et semer quelques bourdes au passage. Je ne voudrais pas passer pour une artiste imbue de sa propre mollesse mais je ne peux pas travailler correctement sous pression, c’est un fait. D’ailleurs, ma lenteur n’est pas synonyme d’inefficacitĂ© ! J’ai eu une belle scolaritĂ©, je n’ai Ă©tĂ© virĂ©e d’aucun boulot, je me suis mĂȘme Ă©panouie comme une petite fleur dans le jus dans la restauration. Être lente ne m’épargne pas d’ĂȘtre stressĂ©e, bien au contraire. Loin de me mettre un coup de fouet qui me ferait accĂ©lĂ©rer, la pression me freine d’autant plus. Mon systĂšme s’éteint, mes pensĂ©es se brouillent, chaque geste est un effort. C’est comme un rĂ©flexe de survie au stress pour compenser, je ralentis encore plus, parfois jusqu’à la paralysie. J’ai besoin de temps pour rĂ©flĂ©chir, mettre en ordre mes idĂ©es, planifier mon passage Ă  l’action. C’est non nĂ©gociable, incompressible, et j’ai dĂ» m’adapter Ă  cet Ă©tat de fait en apprenant Ă  anticiper. Je sais que je ne suis jamais satisfaite d’un premier jet. J’ai besoin de laisser le truc reposer, d’y repenser, d’y revenir. Il m’arrive de culpabiliser parce que je ne vais pas assez vite ». Dans ces cas-lĂ , je me souviens de cette belle phrase de Lao-Tseu La nature fait les choses sans se presser, et pourtant tout est accompli. » VoilĂ . Je suis lente, et le monde va devoir s’y faire. Le seul cas dans lequel je peux Ă©ventuellement accepter de me dĂ©pĂȘcher. La lenteur, un confort indispensable Par contre, je suis la personne qui marche le plus vite dans le mĂ©tro de TOUT le pays. Je ne supporte pas de perdre mon temps dans ces sous-terrains pestilentiels et je maudis intĂ©rieurement les gens lents qui flĂąnent dans cet enfer et m’obligent Ă  dĂ©vier de ma trajectoire. C’est le seul contexte dans lequel je trace tout le monde. Mais le reste du temps, je n’aime pas me dĂ©pĂȘcher, et puis c’est tout. Mes collĂšgues savent que si elles me proposent de descendre prendre une pause, je vais trĂšs certainement prendre quelques minutes pour finir ce que je fais, pisser un coup, chercher mon manteau, trouver mes cigarettes
 Et qu’il vaut donc mieux commencer sans moi si on est pressĂ©e ! Quand j’étais au collĂšge et que mon bus partait Ă  7h12, je me levais Ă  5h30 pour avoir tout le temps dont j’avais besoin le matin. Une demi-heure dans la salle de bain, une demi-heure pour prĂ©parer et avaler mon petit-dĂšj devant Bob l’Éponge, une demi-heure pour rassembler mes affaires et ĂȘtre prĂȘte Ă  partir sans suer la moindre goutte de stress. À lire aussi Comment et pourquoi faire durer le plaisir au lit ? Ma lenteur, c’est mon confort et je n’ai pas trĂšs envie de le sacrifier sur l’autel de la performance. Qui a dĂ©cidĂ© que tout devait allait vite, trĂšs vite, plus vite si ce n’est un perfide capitaliste avide de profit ? Non, je m’excuse, mais ça n’est pas ma philosophie. Il y a peu, une amie en recherche d’emploi me lisait cette absurde annonce qui visait un candidat enthousiaste Ă  l’idĂ©e de gĂ©rer beaucoup de pression ». Mais qui a vraiment envie de vivre pressĂ© comme un citron ? Qu’avons-nous Ă  y gagner collectivement ? Au bout du compte, le temps n’est qu’une succession d’instants prĂ©sents. les journĂ©es font toujours 24h et Ă  la fin, on meurt. Être lente, pour rester saine d’esprit Il m’arrive mĂȘme d’entretenir consciemment ma lenteur, histoire de rester saine d’esprit dans ce monde de fous. En premier lieu, j’ai appris Ă  ĂȘtre patiente avec moi-mĂȘme, Ă  ne pas me flageller quand je ne vais pas aussi vite que je le voudrais. Cela m’a enseignĂ© au passage l’art de ne pas m’irriter quand ce sont les choses extĂ©rieures qui n’avancent pas Ă  la vitesse souhaitĂ©e. Ma lenteur m’aide Ă  ĂȘtre calme, et Ă  le rester. Car, mis Ă  part la vĂ©locitĂ© avec laquelle j’effectue telle ou telle action qui ne fait pas une grande diffĂ©rence Ă  l’échelle de l’Univers, je reste impuissante Ă  maĂźtriser la plupart du dĂ©cor de mon existence. Une grande partie de ce qui fait ma vie est constituĂ©e de facteurs extĂ©rieurs sur lesquels je n’ai aucune prise. Pour ne pas en venir aux mains quand le mĂ©tro dĂ©cide de s’arrĂȘter 15 min sans aucune raison alors que je suis en retard, il m’a fallu apprendre Ă  attendre, Ă  ralentir. À lire aussi Un rapport sexuel durant 20 min, c’est trop ou trop peu ? Ainsi, la patience est une vertu que je tiens en haute estime et qui implique du lĂącher-prise sur les choses qu’on ne peut contrĂŽler. Être lente offre un avantage incontestable celui d’ĂȘtre ancrĂ©e dans le moment prĂ©sent. Aujourd’hui, tout le monde prend conscience que ralentir n’est pas du luxe dans une sociĂ©tĂ© qui s’est peut-ĂȘtre un chouĂŻa emballĂ©e en chemin. On produit vite grĂące aux machines, on se dĂ©place vite grĂące aux transports, on s’échange des infos vite grĂące Ă  l’Internet
 Mais Ă  l’échelle humaine, rien n’a vraiment changĂ©. Mijoter un plat une heure prend toujours une heure, marcher un kilomĂštre correspond toujours Ă  marcher un kilomĂštre et savoir si cette personne est faite pour toi ne se dĂ©cide pas plus rapidement parce que tu captes la 4G. Je sais que les stressĂ©s du bulbe envient secrĂštement mon flegme, eux qui sont sans cesse en train de se prĂ©cipiter dans un futur qui arrivera bien assez tĂŽt ! En attendant, chacun son rythme. Les choses me prennent le temps qu’elles me prennent, et si vous me trouvez trop lente, c’est peut-ĂȘtre que vous allez trop vite. Et toi, est-ce que tu culpabilises d’ĂȘtre lente ou d’agir trop vite ? Comment as-tu fait la paix avec ton rythme ? À lire aussi Comment gĂ©rer un cerveau qui va trop vite ?

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